Quel parcours pour Stereostar Sixty Nine dont la discographie ne cesse de se renouveler. Après un EP franchement new-wave, le groupe messin affine ses affiliations rock pour son nouveau 5 titres 31 West 8th Street. Construit autour d’un illustre inconnu, résident d’un immeuble aux occupants étranges, la formation s’autorise des nouveaux formats d’expression, déclinant au culot l’une de ses compositions en trois morceaux instrumentaux ou chantés distincts. Déroutant à la première écoute, Take me back to where I belong s’avère finalement une réussite tout en rock progressif aussi bien par sa forme que par ses sonorités et ambiances variées. Associées aux influences glaciales du post-punk, décidément prenantes, Stereostar Sixty Nine exhorte un univers angoissant d’une intensité certaine s’inscrivant dans une évolution studio légitime. Plus proche des précédents albums par leurs synthétiseurs et leurs sonorités empruntées au rock britannique, The mechanic et The architect n’en restent pas moins sombres et dépouillés. Point culminant de ce virage à 180 degrés, 31 West 8th Street confirment les qualités et mérites de Stereostar Sixty Nine osant la prise de risque sans y perdre des plumes.

Baron Nichts


 

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