Initié dans la région grenobloise en 2014, Cellar Door croise ses multiples influences pour son premier EP éponyme sorti en mars dernier. Le quatuor développe ses références rock, électro et métal pour arranger son registre sombre, froid et tentaculaire.

Plus qu'un simple entrecroisement de diverses inspirations, le groupe élabore des atmosphères propres à chacune de ses compositions. Cellar Door débute ainsi sur une note industrielle et électronique en multipliant les montées en puissance distordues et les mesures plus intimistes (The Trick). The Burden apporte ensuite une couleur rock au registre de la formation malgré ses sonorités numériques prenantes. Ces dernières constituent enfin le socle d'une incursion rap chantée inattendue mais maîtrisée (A Light), prémisse d'une longue conclusion résumant les fondements de l'EP (Epitaph). Cellar Door démontre ainsi la qualité de ses instrumentations malgré quelques longueurs amendables. Seule la justesse du chant pèche dans cet ensemble harmonieux. Les variations volontaires des timbres de voix, évoquant Radiohead ou Sigur Ros, n'effacent pas ces quelques difficultés techniques.

Cellar Door garde malgré tout la tête haute et un potentiel certain pour son premier essai discographique.

Baron Nichts
 


 
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