Extirpé des bas-fonds des nuits parisiennes, où il nous promet une fin grandiose, Last Night illumine notre début d’année de son troisième album Negative 384 400. Fruit d’une collaboration entre des membres émérites de la scène post-punk de la capitale, le quatuor livre un LP plus riche que l’étiquette qu’il revendique.

Dès les premières notes de Negative 384 400, les qualités d’interprétation des quatre musiciens s’avèrent évidentes. Last Night éclaire nos consciences obscures d’un punk rétroactif plus qu’actuel. Se revendiquant de l’après 77, la formation évoque davantage le tumulte des ténors de la première heure, notamment The Adicts pour le timbre de voix, que la froideur poétique de Manchester. Negative 384 400 reste cependant pourvu d’une certaine mélodicité grâce à des gimmicks inspirés, épousant à merveille les contours de riffs anxiogènes. L’album se pare également de quelques synthétiseurs, faisant de lui un recueil new-wave étrangement burgessien, Negative 384 400 évoquant au final Frustration dans un format glam et pop tout aussi jouissif.

Avec sa dernière production, Last Night s’impose comme une figure incontournable de la scène post-punk hexagonale. Puisse le groupe connaître la même reconnaissance que ses confrères.

Last Night fêtera la sortie de Negative 384 400 le 11 janvier prochain au Gibus
à Paris en compagnie d’Euromilliard et Kumusta.

Baron Nichts
Kronik parue chez Indie Rock Mag le 06/01/2020

Label : Viro Major Records

 


 
Retour à l'accueil